La neige s’est maintenant posée avec finesse sur nos sols québécois et les rêves d’exotisme refont surface dans notre esprit comme notre seule échappatoire au plus terrible des sortilèges : ces fameux -30 degrés du mois de janvier.
Derrière le tableau majestueux du voyage se cachent quelques failles et, croyez-le ou non, nous en sommes les principaux responsables. Boracay, plage paradisiaque des Philippines, a fermé ses portes aux touristes en avril dernier pour se remettre de la pollution devenue incontrôlable aux abords de sa mer. Afin de nous éviter de participer à ce malheureux sort, notons ici quelques trucs faciles pour se responsabiliser lors de nos prochains voyages.
1. Le vilain plastique
Messieurs, Mesdames. Vous êtes soudainement épris de folies? Par un mercredi après-midi sous le soleil brûlant de Varadero, vous avez envie de vous enfiler neuf Margaritas? Sachez que je vous appuie in extenso dans cette folie. Toutefois, rien ne nous empêche d’adopter des vacances sans remords en apportant notre propre verre réutilisable – et laissons tomber les pailles! Le temps de l’inconscience est révolu, ecofriendly is the new sexy.
2. Choisissez des restaurants locaux
Choisir les restaurants du coin de la rue, c’est encourager l’économie locale. Mes meilleurs souvenirs de voyage siègent sur ces petites chaises trop basses, coudes posés sur une table de plastique qui peine à se tenir sur ses quatre pattes, fragiles tel un Bambi nouveau-né. Baguettes pour ramen, cuillère asiatique pour soupe Phở, les doigts de nos mains pour un curry sri lankais : plus les ustensiles sont originaux, plus l’expérience risque d’être unique!
3. Ne laissez aucune empreinte
Le monde abonde d’endroits remarquables. Des montagnes vertes sur fond de ciel bleu couleur cahier à colorier, les couchers de soleil écarlates, les palmiers festifs et les vagues qui se brisent et qui s’accaparent nos orteils. Profitons de ces éléments que nous offre la nature pour la léguer telle qu’elle est. Assurons-nous de ne laisser aucun déchet sur notre passage et évitons de prendre la nature avec nous en souvenir.
4. Les animaux sauvages ne sont beaux que dans la nature
Dans mes archives de voyage, vous trouverez une photo de moi, souriante et fringante à 19 ans, couchée en cuillère avec un tigre en Thaïlande – bien sûr, ce dernier était sous l’effet d’extrêmes calmants. À cette anecdote, je dis : honte à moi. Dites-moi qui, pour l’amour, irait se coller à un chat de cette grosseur en pleine jungle? Ces bribes de vie feront certainement bouillir de jalousie vos fans Instagram, mais rien n’est moins naturel que les voyageurs qui s’approprient l’environnement des animaux sauvages. Lorsqu’il est temps de réaliser nos rêves de plus grands d’aventuriers, choisissons des entreprises qui prônent l’éthique et le bon traitement des animaux.
5. Les dons laissés sur votre lit d’hôtel
Si vous partez en tout inclus, fouillez d’abord vos placards à la maison pour y trouver des livres d’école, des vêtements que vous ne portez plus, des cadeaux de la belle-sœur dont vous ne vous servez que très rarement. Ceci vous évitera de faire des emplettes supplémentaires, de surconsommer et de risquer le gaspillage. Conseil d’amie!
6. Apprenez les bonnes manières
Depuis que nous sommes tout petits, nos parents militent en faveur du « s’il vous plaît » et du « merci ». Enfant, nous les avons appris en français. Adulte, apprenons-les dans la langue du pays d’accueil. Les attentes interminables à l’aéroport nous donnent amplement le temps d’assimiler certaines formules de politesse. Les locaux seront ravis lorsque, tout souriant, vous vous exclamerez d’un accent (fort probablement douteux) : « Terima kasih! ».
7. Ce que l’on tient pour acquis au Québec ne l’est pas forcément ailleurs
L’eau en est un bon exemple. En Bolivie, devoir écourter sa douche ou se laver à la mitaine n’est pas chose rare. À notre arrivée, rien ne nous empêche de nous informer sur les difficultés auxquelles fait présentement face un pays et d’en modérer notre consommation, l’instant de notre séjour.
8. Soyons patients, pour l’amour!
Ce n’est pas dans tous les pays que l’on vit au rythme effréné des Amériques… Que notre taxi soit en retard ou que le service de notre soupe tonkinoise soit un peu lent – en vacance, rien ne devrait être trop pressant. Laissons nos montres sur la table de chevet et vivons le moment sans aiguille ni cadran, sans urgence ni retard. Comme me disaient les Kenyans pour me radoucir : « Lady, Hakuna Matata ».
9. Évitez le « volontourisme »
Faites attention aux organismes qui offrent des forfaits « tout inclus » où l’on vous propose de sauver le monde en deux semaines – même Mère Theresa a mis plus de 50 ans à obtenir son prix Nobel! Certaines de ces entreprises font beaucoup d’argent sur votre bonne conscience et les communautés locales n’en bénéficient que très peu. Vi-gi-lan-ce!
Avec la montée fulgurante des routards aux quatre coins du globe, nous nous devons de penser à l’impact que notre passage laisse sur l’industrie touristique. Additionnons notre plaisir des trêves balnéaires à celui du respect des communautés locales et l’équation est déjà gagnante.
Bon voyage!
Stéphanie Bureau
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